dimanche 4 novembre 2012

Auto-édition : format de téléchargement et redevance

Nos premiers pas sur KDP (2)

Aujourd’hui, encore un petit mot sur nos premiers pas sur le site Kindle direct publishing d’Amazon.

Concernant le format de votre téléchargement. KDP vous offre de nombreuses possibilités : Word, HTML, mobipocket, epub, texte brut, texte enrichi ou Adobe. Nous n’avons pas tout testé, et nous ne sommes pas des pros de conversion de format.
Si vous êtes intéressés par la question, vous pouvez commencer par lire créer son ebook qui est écrit de manière très simple et complète. Vous trouverez aussi sur leblogmia, une foule de conseils pour vous lancer dans l’autoédition

Personnellement, je maîtrise très bien Word, mais ça se limite à peu près à ça.
C’est sûr, je pourrais enrichir mon CV en apprenant à écrire en HTML ou en sachant créer des formats epub ou mobi. 
Je me suis tout de même un peu penchée sur la question et j’ai une idée assez précise sur la façon de procéder, d’ailleurs, dans le livre créer son ebook, je vous conseille plutôt la méthode avec Atlantis (sinon, bonjour la prise de tête !) mais j’avoue que le sujet ne me passionne pas vraiment. Donc, sur la plateforme KDP, une bonne connaissance de Word peut être suffisante.
Je vous invite aussi bien sûr à lire avec soin le guide de démarrage et la FAQ de KDP qui sont en général très clairs, et qui peuvent évoluer au cours du temps en fonction des développements qui sont faits sur cette plateforme. Vous pourrez éventuellement aussi glaner quelques renseignements sur le forum ou y poser quelques questions. Un petit guide créé par un auteur, JB Prat, est aussi disponible ici.

Nous avons donc essayé trois formats de téléchargement :
  • PDF : alors, soit on n’a pas eu de chance, soit ce n’est pas un format très adapté, car le résultat n’était pas terrible : des sauts de lignes inopinés et une mise en page aléatoire. Nous sommes vite passés à autre chose !
  • Word : le résultat était assez satisfaisant, toutefois, le formatage des styles n’était pas toujours conservé dans le résultat final.
  • Un fichier zip obtenu en sauvant le fichier Word en format HTML, puis en exportant le dossier qui en résulte vers un fichier zip. C’est un peu mieux expliqué dans le guide de démarrage ! En tout cas, cette méthode marchait plutôt bien, et c’est comme ça que nous faisons maintenant. Il y a toutefois une précaution à prendre : il vaut mieux que tous les styles soient prédéfinis et il est préférable de ne pas oublier d’insérer un signet qui pointera vers une table des matières. Sinon, ce sera vraiment dur pour le lecteur de naviguer dans le livre, pour peu que ce dernier soit un peu long
Voilà un paragraphe qui n’était pas vraiment passionnant ! :)


Parlons donc maintenant de la redevance !
Amazon offre deux possibilités de redevance. L’une à 35 % et l’autre à 70 %. Sachant qu’il y a un prix plancher pour chacune des options : 0.99 dollar pour les 35 % et 2.99 dollars, soit environ 2.60 euros pour l’option à 70 %.
Dans un premier temps, nous avions mis « Multiplication » à 0.99 euros comme prix de lancement. Cela nous a permis d’en faire la pub autour de nous sans trop d’états d’âme : cela ne ruinera pas notre entourage d’acheter notre livre ! Rappelons que nous n’avions pas des objectifs très ambitieux !
Après quelque temps, et après avoir lu quelques articles sur le sujet, nous avons décidé d’augmenter un peu notre prix. Nous sommes donc passés de 0.99 à 1.99 euro : grosse inflation ! Là encore, nos amis ne seront pas ruinés, et notre gain reste toujours bien modeste, à moins d’en vendre des milliers d’exemplaires. 
Pourquoi ce choix ?
  • Parce que cela laisse une marge de manœuvre pour faire une promotion et baisser les prix, ce qui n’est plus possible si le prix est au minimum.
  • Parce que cela donne peut-être un tout petit peu plus de crédit à l’ouvrage. Le lecteur ne s’imaginant pas que, s’il est peu cher, c’est parce qu’il est mauvais... Bon, je ne suis pas forcément persuadée par cela, mais j’ai lu qu’aux USA, certains auteurs avaient vu leurs ventes augmenter en augmentant le prix de leur livre ! En ce qui nous concerne... Pas de grosse différence entre l’avant et l’après !
  • Par respect pour les auteurs auto-édités qui cherchent à vivre de leur travail d’auteur. Eh oui, si tous les auteurs amateurs vendent leur travail à un prix dérisoire, les « professionnels » seront obligés de faire pareil, et à raison de 35 % de gain sur une somme inférieure à 2.6 euros, il va leur falloir en vendre beaucoup des livres, avant d’espérer pouvoir en vivre !
Pour « Les Pierres Couchées » ensuite, nous avons fixé le prix à 2.99 euros, ce qui est une somme suffisamment dérisoire par rapport au volume du livre pour l’acheter sans hésiter, et suffisamment importante pour pouvoir rapporter une redevance de 70 %

N’oublions pas aussi que l’auteur est imposé sur ces gains et doit payer des charges sociales ! Mais cela sera développé plus tard, lorsque j’aurai tous les éléments en main pour ne pas écrire de bêtises !

Notre « politique de prix » semble avoir bien payé, et nous nous en réjouissons. J’ai par ailleurs surveillé de près le top 20 des meilleures ventes sur Amazon pendant plusieurs semaines pour observer à quel prix les livres se vendaient le mieux. Je vous livre ici une petite synthèse de mes observations :

Que trouve-t-on dans le top 20 ?

  • En premier lieu, les promos du jour, ou celles de la veille ou de l’avant veille, ou plus... En effet, le jour de la promo, le livre monte en flèche dans le classement, souvent jusqu’à la première place, puis, le lendemain, lorsqu’il a retrouvé son prix normal, il redescend. Et ce d’autant plus vite que son prix est élevé. Sauf lorsqu’il n’est pas cher et que sa description est attirante. Dans ce cas, il peut rester longtemps.
  • Des livres d’auteurs connus, et bien vendus, quel qu’en soit le prix (souvent élevé d’ailleurs).
  • Des livres de la rentrée littéraire ou qui viennent de recevoir un prix littéraire, quel que soit le coût.
  • Un grand nombre de romans (surtout des thrillers) d’auteurs pas ou peu connus à petit prix (en général, moins de 3,49 euros).
  • Des nouvelles ou des livres d’auteurs pas ou peu connus à tout petit prix, en général autour de 1 euro.
La conclusion que j’en tire, c’est que les lecteurs numériques n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie pour des « valeurs sûres », par contre, pour le reste, auteurs peu connus ou débutants, les livres qui se vendent bien ne dépassent pas 3.99 euros, voire moins en général.

L’équation est simple, du moins pour les auteurs qui ne sont pas encore connus :
  • Vendre peu voire très peu de livres et les vendre cher ? 
  • Vendre plus de livres moins cher et... avec un peu de chance les voir grimper dans le top 100 ? 
Bien sûr, il y a aussi le risque de vendre peu de livres peu chers !

Cette conclusion est vraie sur Amazon, et pour un roman. Ce ne sera sûrement pas pareil pour un guide pratique par exemple, dans un domaine bien défini, ou sur d’autres librairies virtuelles pour lesquelles je n’ai pas encore de retour.

Voilà, j’espère que ces quelques lignes vous seront utiles, ou qu’au moins vous y aurez trouvé un intérêt !

Merci d’en être arrivé jusqu’ici dans votre lecture !
La prochaine fois, je vous parlerai des commentaires !



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