mercredi 29 janvier 2014

Faire traduire son livre : qui doit le faire ?

Lorsqu’on sait combien les auteurs bien visibles sur Amazon US vendent de livres, on ne peut qu’être tenté de se lancer dans l’aventure anglophone.
Le nombre de lecteurs concernés est énorme, puisqu’un livre écrit dans la langue de Shakespeare pourra toucher :
Les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie, la nouvelle Zélande, l’Inde, et tous les anglophones de par le monde...
Voilà qui fait rêver !

Mais pour se lancer, il y a bien sûr un prérequis : disposer d’un ouvrage en anglais ! Et c’est là que la difficulté commence !

Comment faire ?

Certains, qui estiment leur niveau suffisamment bon, soit parce que c’est vraiment le cas, soit parce qu’ils ont eu une bonne note au bac, seront tentés de se retrousser les manches et de faire eux-mêmes la traduction de leur livre.
Eh bien, si vous voulez que votre livre se vende, cela est à éviter absolument !

Bien sûr, cette recommandation ne s’applique pas si vous êtes parfaitement bilingue du fait d’un parent anglophone, que vous avez vécu longuement dans un des pays cités ci-dessus, et que vous avez une bonne connaissance de sa culture. Mais encore une fois, si ce n’est pas le cas, évitez absolument de traduire votre livre vous-même.

En effet, la traduction, ça ne s’improvise pas. Cela impose non seulement de connaître parfaitement la langue vers laquelle le livre doit être traduit, mais aussi le pays, sa culture, le langage de la rue...
D’ailleurs, un traducteur ne traduit normalement que vers sa langue maternelle.
Sans oublier un prérequis : il faut savoir écrire. Car un traducteur est aussi un auteur, même si ce qu'il écrit n'est pas de lui.

J’ai vu que certains auteurs avaient traduit eux-mêmes leur livre. Ayant un bon niveau d’anglais (pour ceux qui connaissent, j’ai eu récemment le TOEIC avec la totalité des points), j’ai pu analyser le résultat de leur travail, sans avoir toutefois la prétention de traduire moi-même un livre.
  • L’un des ouvrages traduits, que je ne citerai pas, est une véritable catastrophe linguistique, tant pour la grammaire que pour le choix des mots et les tournures de phrases. Il y a fort à parier que cet auteur là, au mieux, ne vendra rien du tout, et au pire, récoltera quelques commentaires très très désobligeants. Tout ce travail pour au final se faire clouer au pilori... dur dur !
  • Un autre dont le niveau d’anglais était franchement meilleur a malgré tout commis quelques erreurs grammaticales, et a traduit certains concepts typiquement français, sauf qu’en anglais, ça ne voulait plus dire la même chose. Là encore, le lecteur étant comme nous le savons, souvent extrêmement critique, la critique risque de tomber, impitoyable !
  •  Un autre enfin, traduit cette fois de l’italien vers le français, était traduit dans un français impeccable... mais très très désagréable à lire. Des mots pompeux, beaucoup trop techniques, des tournures de phrases alambiquées... et ce livre a eu de très mauvais commentaires, alors qu’en italien, c’était un best-seller Kindle.
Aucun problème me direz vous : « Je ne vais pas le faire moi-même, mais je vais utiliser les merveilleux outils de traduction automatique mis à ma disposition sur internet !! ».
Mais bien sûr !
Voilà le résultat de la traduction Français -> Anglais, puis Anglais -> Français des deux premières phrases de ce billet.
Quand on sait bien visible sur Amazon auteurs américains vendre des livres, nous ne pouvons être tentés de s’engager dans l’aventure anglaise.
Le nombre de lecteurs intéressés sont énormes, depuis écrit dans la langue de Shakespeare livre va toucher :...
On notera une très légère perte en ligne ! Si après cet exemple, vous continuez dans cette voie, c’est que vous êtes vraiment un kamikaze !

J’espère que vous l’aurez compris après ce premier billet sur le sujet : si vous voulez traduire vos livres, faites appel à un traducteur... un vrai ! Quelqu’un dont c’est le métier ! 

La suite sur ce sujet... un de ces jours, suivant mes disponibilités et mon inspiration. 
A bientôt pour de nouvelles aventures. 

Jacques-Line


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