mercredi 12 février 2014

Faire traduire son livre : quelques considérations financières.

Maintenant que vous savez que pour faire traduire votre livre, il vaut mieux avoir recours à un professionnel, car vous l’avez lu ici, dans le précédent billet sur le sujet, la question qui vous brûle les lèvres est : « Mais combien ça coûte ? »
Après avoir un peu cherché sur internet, ma réponse à la question est la suivante :
  • soit vous connaissez très bien un pro qui vous apprécie tant qu’il fera ça gratuitement, et dans ce cas, cela ne vous coûtera rien, à part sans doute une belle boîte de chocolats, une bonne bouteille de vin ou une bouchée de pain.
  • Mais si, comme la majorité des personnes, vous n’avez pas cette perle rare dans vos relations, il vous faudra ouvrir grand votre porte-feuille, ou faire chauffer la carte bleue.
    En effet, le coût le plus souvent annoncé pour une traduction est compris entre 5 et 10 centimes le mot. 5, ce sera plutôt pour des traducteurs amateurs, et 10 pour des vrais professionnels, pour de l’anglais souvent technique (et donc plus difficile à traduire). Bien sûr, tout se négocie, et le prix pourra varier en fonction de la longueur du roman.
    Je vous laisse faire un calcul rapide du coût éventuel de Les Pierres Couchées qui fait 220 000 mots !!
Bon, c’est sûr, c’est cher, mais il ne faut pas oublier non plus que c’est un véritable travail, peut-être plus difficile que l’écriture elle-même, puisqu’il faut à la fois rester fidèle au texte de l’auteur, tout en faisant en sorte que le résultat soit agréable à lire, avec un style fidèle au style d’origine. Vraiment pas évident.

C’est cher, et avec un retour sur investissement plus qu’aléatoire, mais je reviendrai sur ce point dans un billet futur.

Revenons par contre sur le statut d’auteur auto-publié.
D’après les témoignages que j’ai pu récolter, dans la plupart des cas que j'ai rencontrés:
  1. soit l’auteur n’a pas de statut particulier, et il déclare en tant que revenus ses gains desquels il aura déduit les différents frais liés à cette activité d’auto-édition. Un choix dont je comprends l’esprit, mais qui est très très borderline côté fiscalité : pas d’impôts payés sur une partie du revenu, et aucune charge sociale. Pas sûr que Bercy soit d'accord!
  2. soit l’auteur n’a pas de statut, et il déclare ses gains sans rien déduire. C’est déjà mieux côté fiscal, mais si l’URSSAF s’en mêle, on vous réclamera les charges sociales impayées.
  3. soit il a pris un statut d’auto-entrepreneur, et il déclare ses gains sans rien déduire, car ce statut ne le permet pas. Bien tondu de tous les côtés, on ne pourra rien reprocher à cet auteur.
Mais où est-ce qu’elle veut en venir ? 
Simplement au fait que si vous faites les choses dans les règles, vous devrez non seulement payer votre traduction, mais vous ne pourrez pas déduire ce montant de vos revenus, et vous paierez aussi des impôts dessus, et bien sûr aussi des charges sociales (toujours pour ceux qui font les choses dans les règles...)

Le seul moyen pour éviter cela étant alors d’éviter que ces sommes passent par votre comptabilité... et ça aussi, on en parlera plus tard.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Jacques-Line


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