mercredi 29 octobre 2014

Les lecteurs ont la parole : Christine

Une lampe pour lire au lit pour Christine :)
Pixabay CC0 Public Domain


Aujourd’hui, c’est au tour de Christine de répondre à notre petit questionnaire aux lecteurs.
Christine est une grande lectrice qui tient avec brio et humour un blog littéraire Les lectures d’une trentenaire.
Sa verve et son franc-parler valent leur pesant de cacahuètes, et d’après moi, il ne manque plus à Christine qu’un peu de motivation pour devenir auteur à son tour, avec beaucoup de succès à prévoir, dans la catégorie humour.
Allez c’est parti... à toi de jouer Christine...


Et voici mes réponses au petit questionnaire tricoté main par l’équipe Vandroux.

Présentez-vous
Présentons-nous donc. Christine Lemonon, dite Carolyne Potter, du blog « liretoujours.canalblog.com ». Le blog de la trentenaire avertie. Blog légèrement mensonger, la trentenaire en question ayant tapé les quarante ans cette année, oups ! Ma profession ? Elle fait rêver, je suis secrétaire médicale de laboratoire. On m’apporte à longueur de journée du sang, du pipi, du popo, des crachats et autres choses gluantes et diverses... Et tout ça à Amiens, en Picardie.
 
Quel type de lectrice êtes-vous ?
Eh bien, selon mon ex, le style compulsive. La lectrice qui pourrait lire l’annuaire si elle n’avait que cela à lire. Bon, en fait, non : faut quand même qu’il y ait des phrases ! lol. Néanmoins, j’ai bien du mal à définir quel type de lectrice je peux être. 
Je peux aussi bien lire des pavés comme qui rigole, pour soudain m’en dégoûter et me mettre à ne vouloir lire que des nouvelles. Je lis quelque chose comme trois ou quatre livres par mois. Parfois je peux monter à cinq ou six. Parfois je peux aussi bien n’en lire qu’un seul. La lecture doit rester un plaisir, ce n’est pas un concours de « wow, cette année c’est décidé, je tape cinquante bouquins, yes yes yes ». Je ne lis absolument pas pour faire vivre mon blog. Mon blog est plutôt le dommage collatéral de mes lectures.

Je lis principalement en numérique. Question de pratique. Le livre papier c’est bien gentil, mais très souvent ça ne rentre pas dans mon sac à main (essayez donc de faire entrer une intégrale du Trône de Fer dans un petit sac épaule). Le livre papier, je ne peux pas le lire la nuit non plus : il faut allumer la lumière, risquer de réveiller mon compagnon, ou alors il faut migrer au salon dans le canapé. Ma préférence va donc au livre numérique, la liseuse me permettant de me trimballer n’importe où avec 150 romans sous le bras. Le livre papier c’est bien aussi, mais je trouve qu’il faut vivre avec son temps. Il y a des aficionados du papier, du toucher, du ressenti sous le doigt, de l’odeur de l’encre, et tutti quanti. Perso, je trouve que ces arguments n’ont pas de valeur quant à la lecture : ce qui compte, ce sont les mots ! Un mauvais bouquin, il peut être imprimé sur le plus beau papier du monde, être enluminé par les meilleurs moines de je ne sais quoi, ça restera un mauvais livre.
 
Comment avez-vous découvert les livres de Jacques ?
Le total hasard. Le tout premier, c’était une promo d’Amazon. « Au coeur du Solstice » si mes souvenirs sont bons. Moui, ça doit être celui-ci. Je me rappelle, je ne connaissais pas du tout Jacques et un roman avec « cœur » dans son titre, ça pouvait tout aussi bien être de la lecture sentimentale (entre nous, heureusement que non). Amazon me l’a proposé plusieurs fois à l’achat, et ma foi, en bonne consommatrice, j’ai acheté sans même lire le résumé. 
J’ai lu, j’ai aimé, j’ai donc cherché autre chose de Jacques. J’ai donc lu un autre roman de Jacques... Puis le sieur Jacques m’a offert deux de ses romans. Non pas pour en obtenir des critiques élogieuses, non non, les auteurs sont prévenus : je dis ce que je pense, n’en déplaise aux auteurs. De toute façon, au pire, quand vraiment je trouve un roman désastreux, j’aime autant ne pas faire de billet...

La question se pose de ce qui m’a attiré chez Jacques Vandroux : ses couvertures ? Ses pitchs ? Les commentaires sur Amazon ? Bof. rien de tout cela. Les couvertures je m’en fiche assez, ce n’est pas pour ce qu’on les voit sur un Kindle que j’y fais attention. 
Les résumés, moui, c’est peut-être un critère, mais, quel que soit l’auteur, il est toujours avantageux, et ce n’est pas parce qu’un résumé est aguicheur que le style et l’histoire vont être bons. 
Les commentaires sur Amazon, je les lis quand j’ai fini le bouquin et que je veux moi même en faire un : histoire de ne pas utiliser le même vocabulaire que tout le monde... Faire un commentaire sur Amazon pour raconter la même chose que tout le monde, je ne vois pas l’intérêt. C’est comme aller sur Marmiton, voir que pour une recette dix commentaires sur douze disent de mettre moins de sucre, et toi tu arrives pour un treizième commentaire pour dire « Oh la la attention les gens, surtout mettez moins de sucre ! »
Bref, la lecture des bouquins de Jacques, c’est tout au feeling ! 

Lisez-vous d’autres auteurs indépendants ?  
Je dirais même que je ne lis que ça ! 
Au début, j’avoue que c’était pour le prix. Dans le genre pas cher, on trouve les archi classiques genre Maupassant ou Hugo, bref, les auteurs sans DRM. Et on trouve les indépendants. Je me suis donc mise aux indépendants. J’ai lu, j’ai fait des billets... et les auteurs à ma grande surprise réussissaient à dénicher mon pti blog. Ils me laissaient des commentaires sur le blog ou sur ma boite mail.

J’ai ainsi découvert la joie de converser avec des auteurs. C’est, je crois, ce qui me plait le plus. Pouvoir dire à l’auteur « Ça j’aime pas » et que l’auteur puisse me répondre « OK, mais j’ai écrit ça comme ça parce que ça » (ça ça ça ça !!!). Ok monsieur l’auteur, mais pourquoi t’as pas plutôt choisi cette option-là ? Et bla-bla-bla... 
Allez donc faire un billet sur le dernier Musso ou le dernier Levy, vous croyez que ces messieurs vont venir vous remonter les bretelles parce que vous racontez que leur prose c’est répétitif ? Ils s’en fichent, ils vendent, t’aime ou t’aime pas c’est pas leur problème, le bouquin est vendu. (Bon, ensuite, si je recevais un mail de Musso ou Levy, je serais la première à penser à une imposture !!!)
 
Les indépendants, c’est super sympa. Mais ça peut aussi être super n’importe quoi. Jacques se démarque. Aloysius Chabossot et Didier Fédou également. (ndlr: ce ne sont pas les seuls :) ) Mais il y en a d’autres qui se cherchent un peu plus. Ce n’est pas que ce soit mauvais en soi, c’est juste que ça manque de finitions. Le style est parfois un peu bancal, mais l’histoire est bonne. Ou alors le style est très bon, mais l’histoire est vue et revue, la lecture n’apporte rien. Le plus frappant chez les indépendants ce sont les fautes de frappe, les fautes d’accord, les fautes d’orthographe. Les erreurs dans le suivi de l’intrigue : une voiture brûlée au chapitre deux que l’on retrouve dormant gentiment dans son garage au chapitre cinq, un personnage secondaire qui se prénomme Albert et qui devient soudain Alain, un photographe qui développe sous lumière noire des photos numériques...
(ndlr: d’où l’importance des relectures et des béta-lecteurs !)

 

L’auteur et vous
Là, dans mon petit questionnaire, on me demande ce que je pense des lignes de présentation de Jacques à la fin de chaque ouvrage. Donc, puisqu’on est entre nous, je vais te répondre directement monsieur Vandroux. J’en pense que, ben, euh, pour être honnête, Jacques, je ne m’en souviens pas trop. Figure-toi que ce qui me marque le plus dans tes romans ce sont les personnages et l’action, ce n’est pas trop ton bla-bla à la fin.

Question suivante « Avez-vous été tenté de prendre contact avec l’auteur ? » : je sais pas. Je dois prendre contact avec toi ? Écoutes, je t’envoie un mail à ma prochaine lecture ^o^

« Avez-vous parlé de cet auteur et de ses livres à des proches ? » : oui monsieur

« Lui avez-vous fait de la pub ? » : oui monsieur. Mais je ne sais pas si je suis une bonne VRP... oups oups oups !!!

« Est-ce que vous appréciez le contact avec cet auteur ? » : j’apprécie

« Est-ce que vous pensez que ça vous apporte quelque chose ? » : eh bien, en fait, d’être en contact avec toi (et Jacques-Line) via Facebook, je me rends compte que tu es quelqu’un comme tout le monde, que tu bosses, que tu voyages, que tu as tout un tas d’activités (tu n’es pas un ermite quoi), et je suis d’autant plus épatée que je me dis que punaise, avec une vie si remplie, tu réussis encore à nous écrire des pavés avec de l’action, du suivi dans les personnages, de faire des relectures et des corrections... Moi qui me trouve hyperbookée si je dois faire le même jour mon repassage et mon nettoyage de vitres, tu comprends bien que quelque part, ça me remet plutôt à ma place...

Ensuite, est-ce que tes bouquins eux m’apportent quelque chose ? Ce sont des romans d’action. Ils m’apportent de la détente. Mais pour ce qui est, hum comment dire, de me faire cogiter sur la vie et sur ma vie, je dirais que ma préférence va plutôt aux nouvelles de Didier Fédou. Lui, il me fait grave psychoter ! Mets-toi un peu plus aux nouvelles, et je te dirais mon ressenti. Hi hi hi hi

Dernière question : est-ce que je me rends mieux compte du travail d’auteur ? grave ! Il faut trouver une idée, un fil conducteur, une trame, il faut tout tricoter, ne pas perdre son fil, ne pas se tromper dans les actions, les lieux, les personnages, il faut relier tout ça par un style impeccable, et corriger inlassablement ses fautes. Le travail de titan ! Perso j’en suis bien incapable, donc oui : je me rends bien compte !

Un peu de feedback
Qu’est-ce que je pense des livres de Jacques ? Ben, allez faire un tour sur mon blog ! Hi hi, nan je rigole. Je crois qu’on a compris depuis le début que j’en pensais le plus grand bien. Ce que je préfère, ce sont les « voyages ». Notamment dans les « Pierres couchées ». On découvre tout un tas de paysages, c’est fort bien décrit, et c’est assez documenté. Avec la petite touche en plus de la magie, j’adooooore !

Voilà voilà !!! à bientôt !!!! 

****

Que rajouter après cela si ce n’est...
A bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line Vandroux

vendredi 24 octobre 2014

Les lecteurs ont la parole : Chantal B

Un chat pour remercier Chantal :)
Pixabay CC0 Public Domain Nemo
Écoutant un débat sur le monde de l’édition et de l’autoédition, un petit truc a retenu mon attention. Il paraîtrait que les éditeurs n’ont pas l’information sur qui lit leurs livres.
Ils se reposent pour cela sur les libraires, qui eux sont effectivement en contact direct avec le lecteur.
Un des charmes de l’autoédition est justement ce contact rapproché et direct avec les lecteurs.

Un contact qui peut se faire via les commentaires (en général sur Amazon), qui peuvent être très sympathiques, mais aussi franchement négatifs. 
Normal pour quelqu’un qui aura payé 4 euros pour un pavé de plus de 600 pages de se défouler sur l’auteur si ça ne lui a pas plu non ? Mais c’est la règle du jeu !
Autre possibilité pour le contact auteur-lecteur : les mails perso. Encore plus direct, et plus valorisant que les commentaires. Et là je dois dire que dans la petite centaine de ce genre de mails que nous avons reçus, certains sont chargés d’émotion, et ça remue un peu... tout en faisant immensément plaisir.
Enfin, autre possibilité de contact : les réseaux sociaux, c’est-à-dire Facebook pour nous, où certains lecteurs nous suivent et nous laissent de petits mots de temps en temps... et réciproquement.
Des liens d’amitié virtuels (qui se concrétisent même parfois dans le réel) se nouent, et apportent à l’autoédition une dimension supplémentaire.

Mais, mais... je m’aperçois que je m’éloigne de mon sujet initial !!
Revenons à nos moutons !


J’ai donc décidé d’ouvrir dans ce blog une tribune destinée aux lecteurs. C’est vrai quoi ! Les auteurs ont toujours des trucs à dire pour se mettre en avant, mais c’est intéressant aussi d’avoir l’avis des lecteurs !

J’ai donc préparé un petit questionnaire à leur attention, et certains ont bien voulu y répondre.
Alors, pour être tout à fait honnête, il faut dire que les lecteurs qui nous suivent et donc ceux qui ont répondu à ce questionnaire, sont ceux qui nous apprécient. Vous ne lirez donc pas de critiques acerbes des écrits de Jacques Vandroux dans ces pages.

Aujourd’hui, je laisse donc la parole à Chantal B. qui a la dure tâche d'ouvrir le bal !!

Chantal, peux tu te présenter ?
Je m’appelle Chantal B., j’ai 59 ans (si, si, même si cela ne se voit pas), je suis mariée depuis 40 ans à Jean-Pierre, j’ai deux enfants et trois petits-fils, (et oui, pas de fille !!) 
J’habite à Courbevoie, dans les Hauts de Seine depuis ma naissance, et d’ailleurs nous aimerions bien quitter cette région pour aller vivre dans le Nord Pas de Calais, et plus précisément à Berck sur Mer, merveilleuse ville où nous avons retrouvé notre santé physique et morale et notre joie de vivre. 
Ce n’est pas pour tout de suite, car malheureusement, ou plutôt heureusement nous avons encore ma mère, et mes beaux-parents qui vivent près de chez nous et qui ne sont plus tout jeunes. !!
Je ne travaille plus depuis 9 ans, en raison de problèmes de santé (oh, dépression quand tu nous tiens, tu as du mal à nous lâcher !!)

Quel type de lectrice es-tu ?
Le nombre de livres lus dépend de mes vacances, mais en moyenne une bonne dizaine de livres pas an, plutôt plus que moins.
Mon mari m’a offert il y a environ 3 mois une liseuse Kobo que j’ai tout de suite adoptée. 

J’aime lire un livre papier, mais j’aime aussi le numérique qui a un côté pratique indéniable. J’ai plus de place dans mes valises et sur mes étagères !!
 

Comment as-tu découvert les livres de Jacques ? Comment choisis-tu tes livres ?
Comme je l’ai écris ci-dessus, j’ai eu une liseuse Kobo, et dans cette liseuse il y avait 4 romans, dont « Les Pierres Couchées », donc voilà comment je vous ai découvert, Jacques, et je ne le regrette pas. 

(ndlr : effectivement, pour toute liseuse Kobo achetée au mois de juillet, 4 livres étaient offerts dont Les Pierres Couchées.)
Sinon, je choisis un roman déjà suivant son thème, je précise que je lis presque qu’exclusivement des romans policiers, des thrillers… (bon, je sais il serait souhaitable que je m’ouvre un peu plus à d’autres littératures), ensuite l’auteur quand je le connais un peu, et ensuite le résumé, voili, voilou.

Lis-tu d’autres auteurs indépendants ?
Lorsque j’ai lu Les Pierres Couchées, je ne savais pas qu’il y avait des auteurs indépendants, et compte tenu du plaisir que j’ai eu à lire ce roman, je ne vois pas quels reproches je pourrais faire.
 

L’auteur et vous (de l’importance de la présentation de l’auteur en fin de livre)  
Votre présentation m’a donné envie de vous connaître plus, et surtout de lire d’autres romans de vous, d’où mes recherches pour vous trouver et donc de vous contacter sur FB. J’ai parlé de vous sur mon mur, sur la page d’un groupe d’amis des chats (oui, nous aimons les chats et en avons deux) et bien sûr de vive voix auprès de ma famille et de mes amis. J’apprécie ce contact avec l’auteur.

Un peu de feedback sur les livres de Jacques ?
Je ne peux que parler de ce premier livre que j’ai eu le plaisir de lire. Que vous dire ? Il m’a envoutée, je ne pouvais pas le lâcher. Il y a des fois, je me dis : « Mais où vont-t-ils chercher leurs idées ? », cette imagination débordante me laisse admirative.

J’espère que je n’ai pas été trop bavarde et que mes commentaires vous auront apporté une petite réponse à vos éventuelles questions. 


****

Un grand merci Chantal pour ces réponses, pas facile d’être la première pour ce type de rubrique !!
D’autres lecteurs suivront au fil des semaines, et j'espère qu'ils seront nombreux.

A bientôt pour de nouvelles aventures
Jacques-Line Vandroux




samedi 18 octobre 2014

Un chapeau à large bord

Aujourd’hui, petit clin d’œil.

Dans Multiplication, le méchant arbore un look très particulier. Il aime se balader avec un chapeau noir à large bord et une écharpe rouge. Un look Aristide Bruant comme sur la photo ci-dessous.

On voit bien là qu’on a affaire à un auteur à l’imagination débordante ! Non, mais franchement ! Qui s’habille comme ça de nos jours ? A l’époque, j’avais essayé de discuter du bien-fondé de ce choix, mais comme c’est l’auteur qui décide, il a bien fallu que je cède !

Eh bien figurez-vous que, l’autre jour, à Grenoble, pourtant la capitale mondiale de la mode 'Quechua' ou 'Au Vieux Campeur', J’EN VOIS UN !!! Un vrai ! avec chapeau et écharpe ! La totale ! 
Je n’en croyais pas mes yeux. 

Et là, Jacques, mea culpa ! Tu avais raison, c’est possible !




image de tourisme tarn (https://www.flickr.com/photos/tourisme-tarn/), CC BY 2.0 https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/

À bientôt pour de nouvelles aventures

Jacques-Line Vandroux

samedi 11 octobre 2014

KDP Select or not KDP Select ?


CCO public domain Geralt Pixabay

Un petit sujet de fond aujourd'hui ! Revenons aux fondamentaux !

La question que nous allons examiner aujourd’hui est la suivante : faut-il ou non donner l’exclusivité de ses titres à KDP ? 
Autrement dit : faut-il ou non adhérer au programme KDP Select ?

Une question difficile dont la réponse n’est pas immuable et dépendra du type de livre que vous écrivez, de la date de sortie du livre, de votre notoriété, et de sans doute bien d’autres critères que je n’ai pas encore identifiés.

Petite mise au point avant de commencer, car j’ai vu que de nombreux auteurs faisaient l’amalgame entre ces deux choses :
  • KDP pour Kindle Direct Publishing est la plateforme d’autopublication d’Amazon sur laquelle vous publiez peut-être vos livres.
  • KDP Select est le programme d’exclusivité auquel les auteurs peuvent souscrire pour une durée de trois mois renouvelables.
Attention donc, lorsque vous utilisez ces acronymes, de choisir le bon !

Souscrire au programme KDP Select vous interdit de publier la version numérique de votre livre ailleurs que sur Amazon. Pour la version papier par contre, si vous en avez une, vous faites ce que vous voulez !
Attention, ne souscrivez pas à ce programme tout en publiant ailleurs en vous disant qu’Amazon n’y verra que du feu.  
Des contrôles sont réalisés et les auteurs contrevenants sont rappelés à l’ordre. La sanction finale étant la suppression de votre compte et donc l’impossibilité de publier sur Amazon, ce qui serait quand même dommage.
Je ne sais pas si des auteurs ont déjà subi la punition suprême en France.

Voyons maintenant ce qu’Amazon vous propose en échange de cette exclusivité, car il faut bien une compensation à ce sacrifice non ?

 
5 jours de gratuité.
Tous les trois mois, vous pourrez, mais il n’y a aucune obligation, proposer votre livre gratuitement sur Amazon.

Quel intérêt ? Si la gratuité a pu être intéressante par le passé, elle l’est moins maintenant, mais permet tout de même de regagner quelques places dans le classement. Je m'explique :
Un grand nombre de téléchargements gratuits fera, pendant les jours de gratuité, monter votre livre dans le classement des meilleures ventes de livres GRATUITS. Pour le plus grand désappointement des auteurs, qui souvent pensent que ça n’aura servi à rien, dès que le livre redevient payant, ce classement chute à nouveau, souvent de manière vertigineuse, pour retomber dans le classement des livres payants.  
Un « achat » de livre gratuit ne compte en effet pas comme une vente.

Toutefois, vous aurez peut-être remarqué, que, sur votre liseuse (ou votre PC), lorsque vous vous promenez dans les catégories de livres, ceux-ci sont rangés par popularité et non par classement. Un grand nombre de téléchargements donnera donc à votre livre une grande popularité, et il deviendra visible dans les différentes catégories de livres, incitant peut-être les lecteurs à l’acheter.
L’effet bénéfique de la gratuité est donc seulement indirect, mais n’est pas à négliger et peut générer quelques ventes.

N’ayez pas trop d’illusions toutefois sur ces lecteurs de livres gratuits. Souvent, le livre est « acheté » pour profiter de l’aubaine, puis remisé au fond de sa liseuse pour le jour où, et n’est jamais lu... N’espérez donc pas de nombreux commentaires de lecteurs inconnus suite à des jours de gratuité.

De même, ne croyez pas que si vous proposez un livre gratuit, le lecteur sera moins exigeant, notamment sur le formatage et l’orthographe : vous seriez surpris de lire certains commentaires virulents pour des livres gratuits contenant des fautes ! Un livre gratuit doit avoir la même qualité que les livres payants : pas de fautes, un formatage impeccable.

Par ailleurs, certains lecteurs de gratuits lisent quand même ces livres. Et lisent des livres qu’ils n’auraient pas acheté s’ils avaient dû les payer... tout simplement parce qu’ils n’apprécient pas le type de littérature concernée. Et alors là, l’effet pervers du gratuit vous revient en pleine figure : des commentaires désagréables, parce que le lecteur n’aime pas le genre de littérature que vous écrivez.

Bref, vous l’aurez compris, il y a à prendre et à laisser dans le gratuit, toujours est-il qu’avec KDP Select, vous pourrez proposer votre livre gratuitement durant 5 jours, et ce renouvelable tous les 3 mois.

 
Kindle Countdown Deal
Autre possibilité avec KDP Select : pouvoir faire des promotions sur vos livres, qui soient rendues visibles directement sur le site d’Amazon.
Cette possibilité est réduite pour le moment aux plateformes américaines et anglaises, et peut donc être parfaite si vous voulez lancer un livre en anglais.
Vous pourrez lire à ce sujet deux articles que j’ai écrits précédemment dans ce blog :



KOLL
KOLL pour Kindle Online Lending Library, c’est à dire la librairie en ligne Kindle, qui permet à tous les lecteurs ayant le statut Amazon Premium (un abonnement annuel qui permet, entre autres, des frais et des délais de livraison réduits) d’emprunter gratuitement un livre chaque mois.
Pour chacun de ces emprunts, l’auteur perçoit une rétribution. Cette rétribution, variable chaque mois, mais de l’ordre de 1.5 euro ne dépend pas du livre, si bien qu’un livre vendu à 99 centimes rapportera plus en étant emprunté qu'en étant vendu. Par contre, si vous vendez vos livres à 5 euros, un emprunt vous rapportera moins qu’une vente.
Par ailleurs, et c’est là le plus intéressant, chaque emprunt compte comme une vente pour le classement de votre livre. Ainsi, entre deux livres au succès identique, celui qui pourra être emprunté montera plus haut dans le classement des ventes... et finira par avoir plus de succès.

 
KU
KU pour Kindle Unlimited, qui permet aux lecteurs, moyennant un abonnement mensuel, de lire à volonté les livres éligibles à KU, et ce, jusqu’à dix livres en même temps. Ce système a été lancé aux États-Unis, puis, plus récemment sur les plateformes anglaises et allemandes et sans doute un jour en France.

Chaque livre téléchargé et lu à plus de 10 % rapporte à l’auteur le même montant qu’un emprunt sur KOLL, et compte aussi comme une vente.
Encore un moyen de faire la différence avec d’autres ouvrages que le vôtre au succès équivalent.

 
Voilà, je pense avoir fait le tour des avantages de KDP Select, et je n’ai toujours pas répondu à la question initiale. Et en fait, je pense qu’il n’y a pas de réponse figée :
  • Si vous estimez que votre livre doit pouvoir être disponible partout, quelle que soit la plateforme, la réponse est bien évidemment : NON, pas d’exclusivité ! Assurez-vous dans ce cas d’avoir d’autres moyens pour rendre vos livres visibles que ceux offerts par KDP Select.


  • Si vous avez toujours bien vendu, voire mieux vendu ailleurs que sur KDP, la réponse est NON aussi. Il s’agit cependant d’une minorité d’auteurs. Amazon restant, et de loin, la plateforme sur laquelle les auteurs indépendants vendent le mieux !

  • Si vous débutez, que vous ne connaissez personne et que vous n’avez aucun réseau, là, je dirais OUI, sans hésiter, avec pourquoi pas quelques jours de gratuité pour tenter de lancer votre livre.

  • Vous vous dites que de toute façon Amazon vous offre des opportunités que vous n’aurez pas ailleurs, et vous n’avez pas envie de vous compliquer la vie en multipliant les plateformes de publication. Alors, OUI, évidemment, exclusivité ! 

  • Si vous lancez un nouveau titre après d’autres qui ont pas mal marché, et voulez le voir monter dans le top 100, OUI aussi, car les locations feront sans nul doute une différence importante dans le classement, vous permettant de monter plus vite, plus haut, et plus longtemps. Et rien ne vous empêche, une fois le succès passé, après 3 , 6 , 9... mois d’aller publier ailleurs également

Et enfin... pourquoi ne pas avoir à la fois des titres en exclusivité et d’autres sur les autres plateformes, quitte à les intervertir de temps à autre pour profiter, à tour de rôle pour chaque titre, des avantages KDP Select. Au moment d’une offre promotionnelle par exemple.

Voilà, comme vous le voyez, pas de réponse figée. Faites comme nous vos propres expériences et n’hésitez pas à nous en faire profiter !

A bientôt pour de nouvelles aventures
Jacques-Line Vandroux

samedi 4 octobre 2014

500 Grimpeurs et plus...

Vue depuis la Croix de Belledonne, sommet du massif du même nom

Et voilà, un peu plus d’un an après sa parution, notre guide pour les auteurs indépendants débutants « Grimpez vers le top 100 » vient de passer les 500 lecteurs !

500 écrivains en puissance qui ont à cœur de partager leurs écrits.
Certes, par rapport aux chiffres des romans de Jacques, ce n’est pas énorme, mais pour un livre dont la seule promotion est ce blog relayé sur Facebook, c’est vraiment très bien.

500 grimpeurs qui prennent conscience qu’être un auteur indépendant, ce n’est pas toujours facile. Comme en montagne, les obstacles sont nombreux et forcent parfois le randonneur à faire une pause, ou à redescendre. Mais le grimpeur bien entraîné, ayant prévu la bonne logistique, la bonne météo, et qui aura visé un sommet dans ses capacités pourra finalement l’atteindre... 
Un peu comme les Vandroux sur la photo ci-dessus : le top de notre carrière de marcheurs, 2000 mètres de dénivelée... et la joie d’avoir réussi. (Je précise tout de même que c’était il y a de nombreuses années).

500 auteurs-lecteurs et 45 commentaires, ce qui est une proportion énorme de la part de lecteurs inconnus. Des lecteurs qui n’hésitent pas à m’écrire pour avoir des précisions. C’est valorisant, mais parfois chronophage... et je dois les décevoir parfois, car leurs questions sont tellement ciblées que je n'ai pas les réponses.

Pourtant, je me pose des questions sur l'avenir de ce livre.

En un an, beaucoup de choses ont évolué pour les auteurs indépendants. J'ai ms à jour ce qui était devenu faux, mais malgré tout, certains passages du livre ne sont plus d’actualité. 
Pour bien faire, il faudrait que je fasse une mise à jour au moins tous les 6 mois. Que je le complète avec le contenu de ce blog, et avec d’autres informations passionnantes...
Bref, que j’y consacre du temps.
Et du temps, j’en ai moins qu’avant...
Sans compter que ce type de projet ne me motive pas beaucoup (oui, c’est mal, je sais).

Je préfère me consacrer à des choses nouvelles telles que :
  • Lire et commenter sur Amazon des auteurs indépendants de mon choix (souvent sans même un petit VU de remerciement :))
  • Envoyer aux auteurs que j’ai lus, la liste des coquilles dénichées dans leurs livres, ce qui me permet souvent de sympathiques rencontres.
  • Écrire des billets instructifs et désopilants pour ce blog
  • Traînasser des heures durant sur Facebook pour liker des tas de trucs : les derniers posts de nos amis Facebook, des images de petits chats, de petits chiens ou de bébés..., à l'occasion des articles fort intéressants sur l'édition et même, répondre à des questions sur l'édition... ou en poser
  • Répondre à des lecteurs de « Grimpez vers le top 100 » qui me font savoir qu’ils ont trouvé mon livre utile, et en profitent pour me poser des dizaines de questions complémentaires (les petits malins !)
  • À l’occasion, écrire un billet sur un livre lu (mais là, c’est rarissime)
  • Et bien sûr, le plus important, accompagner Jacques dans ses projets littéraires
Par ailleurs, des auteurs m’ont envoyé leur livre pour me demander mon avis. Au début, je me suis prêtée au jeu, mais le nombre de demandes a augmenté de manière trop conséquente (n’imaginez pas une brouette de bouquins par jour, mais rien qu’un livre par semaine, parfois deux, c’est bien plus que ce que je peux absorber), et dorénavant je refuse gentiment ce genre de proposition.

Bref, tout ça pour dire que je me pose des questions sur l’avenir de ce livre
En guise de pis-aller pour les mises à jour, j’ai rajouté, à la fin de l'ouvrage, un petit chapitre invitant le lecteur à venir continuer de s’instruire sur ce blog, mais est-ce que ça va suffire longtemps ? Le lecteur ne se sentira-t-il pas berné ?
Pour l'instant, cela semble convenir... mais pour combien de temps ?


À bientôt pour de nouvelles aventures !

Jacques-Line Vandroux