Voilà un moment que j'avais vu passer ce livre dans le top des meilleures ventes sur Amazon. J'avoue que le dessin de la couverture, une illustration réalisée par la sœur de l'auteur, ne m'avait pas donné envie plus que ça de me pencher sur son contenu (comme quoi, la couverture, ça compte !).
C'est suite à une discussion avec un ostéopathe, qui m'a laissé entrevoir les choses étonnantes que l'on pouvait y lire, que je me suis dit BANCO ! Une fois en possession de mon exemplaire papier, je l'ai tout simplement dévoré à l'occasion d'un aller-retour en train.
Il est très rare qu'en fermant un livre, je me dise "Wouaouh ! Ça décoiffe !"
Ce fut le cas ici. Et pourtant, il ne s'agit ni d'une fiction ni d'un thriller, mais simplement d'une vulgarisation sur le fonctionnement de notre tube digestif de haut en bas.
Un mot sur l'auteur
L'auteur de ce livre est une jeune fille étudiante en médecine en Allemagne. Suite à une maladie de peau dont le diagnostic laissait les spécialistes dans l'expectative, et après de nombreuses discussions avec son entourage, elle en est arrivée à la conclusion que ce n'était pas sa peau qui avait un problème, mais son intestin. En effet, sa maladie faisait suite à une prise d'antibiotiques. Elle s'est donc penchée sur la question du fonctionnement des intestins, a radicalement changé ses habitudes alimentaires, et a guéri ! Lui est venue ensuite l'idée de ce livre.
Présentation de l'éditeur
Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star allemande de la
médecine, rend ici compte des dernières découvertes sur un organe
sous-estimé. Elle explique le rôle que jouent notre "deuxième cerveau"
et son microbiote (l'ensemble des organismes l'habitant) dans des
problèmes tels que le surpoids, la dépression, la maladie de Parkinson,
les allergies... Illustré avec beaucoup d'humour par la sœur de
l'auteur, cet essai fait l'éloge d'un organe relégué dans le coin tabou
de notre conscience. Avec enthousiasme, Giulia Enders invite à changer
de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments et à
appliquer quelques règles très concrètes pour faire du bien à son
ventre. Véritable phénomène de librairie, Le Charme discret de
l'intestin s'est vendu à 950 000 exemplaires en Allemagne et sera publié
dans 26 pays.
Mon commentaire
En fermant ce livre, on a le sentiment d'être un peu plus intelligent. Certes, on ne retiendra pas tout, et certaines explications sont un tout petit peu plus ardues, mais à peine. L'auteur nous explique qu'après chaque chapitre, elle en faisait une lecture dans le cercle familial et prenait en compte les précieux avis de ceux qui n'avaient pas de compétences dans le domaine pour remettre son ouvrage sur le métier autant de fois que nécessaire. On sent bien cette réelle volonté de se mettre à la portée de tous. Pour expliquer des concepts un peu complexes, l'auteur utilise des métaphores amusantes qui permettent de mieux comprendre. Les illustrations de sa sœur émaillent le récit. Elles m'avaient de prime abord semblé rébarbatives sur la couverture, mais finalement, elles cadrent bien avec le récit. À la fois humoristiques et précises, elles contribuent également parfois à une meilleure compréhension de l'ensemble.
Quant au ton employé par l'auteur ? Il justifierait à lui seul le succès de l'ouvrage. À la fois enthousiaste et plein d'humour, cela lui permet d'aborder les sujets un peu tabou (pipi-caca et consorts) avec humour mais sérieux, sans tabou, mais avec délicatesse.
Spoilons un peu
Comme le ton ne fait pas tout, parlons un peu du contenu.
Je l'évoquais plus haut, vous aurez d'abord une explication circonstanciée du fonctionnement de votre tube digestif. De l'utilité de la salive, jusqu'au fonctionnement de votre double sphincter, en passant par les muscles mous de l'oesophage, le monde magique de l'estomac et le rôle primordial de l’intestin grêle.
Pour les amateurs de poésie scatologique, un carnet du même nom vous parlera de la composition, de la couleur et de la consistance de la chose et de ce qu'on peut en déduire sur l'état de santé de son créateur.
Tiens, saviez-vous que la manière de procéder des Occidentaux est contre nature, et favorise hémorroïdes et constipation ? Un point intéressant à méditer pour les personnes concernées.
On vous expliquera d'où vient cette tendance à puer du bec au lever, et ce qu'il faut faire pour limiter la chose.
Vous découvrirez (avec horreur et stupéfaction) que lorsque vous vomissez, suivant les cas, vous vous débarrassez non seulement du contenu de votre estomac, mais aussi de celui de votre intestin grêle. Et qu'en plus, vous avez beaucoup de chance de pouvoir le faire (vomir!)
Et puis, on vous présentera le petit monde des bactéries qui vous peuple.
Saviez-vous qu'un être humain est composé (en nombre) de 10% de cellules et de 90% de bactéries (soit environ 2kg de bactéries) ??? 90% de petites bêtes qui grouillent dans vos intestins ou ailleurs et sans lesquelles vous seriez en bien mauvaise condition.
Cela fait de chaque personne une planète différente contenant plus de bactéries que d'êtres humains sur la Terre. En plus, d'un individu à l'autre, ces bactéries ne sont pas les mêmes.
C'est juste stupéfiant. (Je précise que c'est la première fois que je m'intéresse à cette question et je découvre tout ça.)
Saviez-vous également que les tendances dépressives, au surpoids ou à plein d'autres choses, sont directement liées aux types de bactéries présentes dans votre colon. Et qu'on se poserait même la question sur le fait que ces bactéries ordonneraient au cerveau d'avoir envie de tel ou tel met suivant ce qu'elles ont envie de manger.
Et pour couronner le tout, on peut même guérir des malades en leur transplantant des bactéries... par greffe fécale! (Beurk ! Mais rassurez-vous, il paraît que ce sont des selles "propres")
Et bien sûr, vous découvrirez dans ce livre des tas d'autres choses passionnantes.
En le refermant, vous vous direz peut-être, comme moi, que la médecine moderne n'en est finalement qu'à ses balbutiements.
Si je vous ai donné envie de découvrir ce livre, je vous en souhaite une bonne lecture.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Jacques-Line Vandroux
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